Je viens de recevoir comme tout un
chacun un tract format A3 de la COMCOM appelant à une manifestation
en faveur du maintien de la sous préfecture à Guebwiller.
Quand on y regarde bien cette
manifestation « Oui à la réforme, non à la fermeture de
Guebwiller » est d'abord une mobilisation pour dénoncer la
méthode du fait accompli de l’État.
Ainsi
Marc Jung dans une récente édition de l'Alsace : « Nous ne
nous insurgeons pas contre la réforme des services de l’État, qui
est une nécessité. Nous dénonçons un projet qui a été mené
sans concertation ni analyses objectives ». « Les élus n’ont à
aucun moment été consultés. C’est inacceptable ! » poursuit-il.
Les
préfectures et les sous préfectures font partie du paysage
historique de notre République. Imaginé par Napoléon pour assurer
la présence de l'Etat dans tout le pays, le réseau des sous
préfecture a été rendu particulièrement dense dans notre région
du temps du Reichlsland, on comprend bien pourquoi.
Il
est normal que l'Etat gère ses structures en fonction des ses
analyses politiques, de ses priorités, de la recherche d'une bonne
gestion de ses personnels, des services qu'il entend rendre aux
populations. On peut aussi comprendre que l'ensemble puisse également
évoluer en fonction des évolutions technologiques et sociétales.
Ainsi les nouveaux moyens de communication, de déplacements, les
nombreux services pouvant être rendus via internet, la redéfinition
des compétences et attributions entre les différents niveaux,
départements, régions, national…
Que
l'on cherche aussi à adapter au mieux les moyens aux besoins n'est
que nécessaire souci de bonne et saine gestion.
Clairement
dit qu'il n'y ait plus qu'un sous préfet pour les arrondissements de
Guebwiller et de Thann ne me choque pas outre mesure. Que les
services de l’État disparaissent par contre totalement de
Guebwiller serait absolument inadmissible. J'ai bien compris qu'il ne
s'agit pas de cela et que le Ministère de l'Intérieur envisage le
maintien d'une présence de l’État à Guebwiller sous la forme
d'une antenne de la préfecture.
C'est
la définition des nouvelles vocations, de l'ampleur et des
caractéristiques de cette nouvelle structure administrative de
l’État qui doivent être expliqués voire négociés avec les élus
qui sont des gens raisonnables et capables de comprendre ! Il
s'agira de donner du sens à
ce nouveau service de proximité de l'État pour la
population et les élus.
Il
est vrai que l’État a en cette affaire sans doute été quelque
peu cavalier et que sa tendance habituelle est encore trop souvent de
décider à Paris pour appliquer en province.
J'en
sais quelque chose sur l'un ou l'autre dossier. Je pense en
particulier à celui de la fermeture du commissariat qui m'a quand
même permis de faire entendre ma voix en me rendant au Ministère de
l'Intérieur et négocier le principe d'une brigade autonome de
gendarmerie de 28 militaires ouverte 7/7 jours et 365 jours par an. A
la satisfaction générale. Et ce n'était aucunement acquis
d'avance. Preuve en est qu'un élu local motivé peut arriver à
infléchir des décisions simplement techniques et arithmétiques.
Par
les temps qui courent pouvons-nous encore avoir une grande
sous-préfecture ? La réponse coule de source.
Alors
Thann ou Guebwiller ? Je plaiderai naturellement pour Guebwiller
comme résidence du sous -préfet avec quoi qu'il arrive des services
administratifs pertinents accessibles au public.
La
marge de manœuvre et de négociations des élus est sans doute
étroite mais elle existe.
DR
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