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jeudi 27 octobre 2016

C' est du brutal





La « réaction » de F Kleitz à l’article paru dans la presse relativement au mécontentement des commerçants est un modèle de mauvaise foi et de manipulation qui cache mal les difficultés dans lesquelles il s’empêtre. 
A l’évidence F Kleitz a cédé. Au final c’est maintenant tout et rien et cela aurait pu être évité avec un projet cohérent et concerté. Mais ça...
L’urgence  pour lui est d’occuper l’espace médiatique pour  essayer de faire bonne figure ! Et au point où il en est d’user de très grosses ficelles pour essayer de survivre ... 

Petite explication de texte.

F Kleitz commence par admettre une réalité qu’il qualifie de « polémique » et se présente  aussitôt dans le rôle de sauveur, de Deus ex machina pour poser les choses face à l’urgence. En oubliant bien sûr qu’il en est la cause. C’est l’arrosé qui explique à l’arroseur comment tenir le tuyau !

Il continue par un gros, gros mensonge asséné avec un magnifique culot « le projet s’est construit avec les principaux acteurs concernés » en feignant d’oublier que le manque de concertation est justement LE nœud du problème, suivi d’un magnifique et tout à fait invérifiable « les différentes remarques ont été entendues ». L’énoncé est clair, est net comme une vérité d’évidence sauf que la réalité elle …

Je relève aussi que « les principaux acteurs concernés » et associés ici deviennent quelques lignes plus bas le président de l’association des commerçants. « J’ai personnellement rencontré M Kilzer, président de l’association des commerçants et, après concertation, une solution commune a été trouvée ». Magnifique langue de bois politicienne (personnellement, après concertation) et tentative de sortir d’un mauvais pas par un grand, grand classique : jouer les uns contre les autres, la légitimité contre l’illégitimité. C’est le fameux « diviser pour régner ». Et je n’entre pas ici dans la querelle de la représentativité de l’association en question. 

Extraordinaire aussi le moment où il justifie son choix par des contraintes techniques et de sécurité dans un énoncé passe-partout et interchangeable qui ne signifie absolument rien. Je pense au contraire que les contraintes techniques du nouveau site sont difficiles voire insurmontables. Cerise sur le même gâteau l’exemple des commerçants d’Obernai, taillé sur mesure et incontrôlable, qui me fait penser à une citation caviardée d’une copie de baccalauréat ! 

J’adore le passage où il se donne le beau rôle en évoquant « la » mauvaise alternative  du Parc de la Marseillaise. Autre beau et grand classique qui s’appelle manipulation puisqu’en réalité il y avait « plusieurs » alternatives.

Je raffole du vocabulaire guerrier, des phrases courtes et du mode indicatif (celui des faits réels! Mais oui !) utilisés pour montrer la détermination sans faille et inébranlable de Monsieur le maire. On aboutira  forcément à la pépite  «  La patinoire occupera donc le parvis de l’hôtel de ville » avec un « donc » qui à lui seul vaut toutes les messes.

Et encore de la rouerie dans son plus bel état : « Les arbres, qui devaient être enlevés dans le cadre du projet de réaménagement de la place de l’hôtel de ville en 2017, le seront donc par anticipation ». Superbe passage qui élude la question du bien fondé de l’abattage des arbres puisqu’il entre « donc » dans le cadre « du » projet acquis de réaménagement de la place. J’adore  l’utilisation du mot « enlèvement » en lieu et place de celui de celui d’ « abattage » pourtant approprié mais si brutal. Accessoirement on aura noté que nous sommes dans une démarche maîtrisée et par anticipation. M le maire en bon stratège sait prévoir et anticiper…

Je pourrais continuer comme cela à perte de vue tellement cette « réaction » est de l’ordre d’une grossière manipulation. L’utilisation de ce genre  de méthodes est indigne et déconsidère ceux qui s’y livrent. Elles n’ont pas leur place en particulier en politique et en général  dans une démarche de confiance. Cela s’appelle se moquer du monde. 

Même la formule finale sensée être de l’ordre de souhaits personnels, chaleureux, authentiques est plate et banale. Comme le reste, elle sonne faux ! 


Comme le whisky frelaté des « Tontons flingueurs » c’est du brutal et du grossier !

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lundi 17 octobre 2016

Séances de rattrapage



Nous avons eu droit dans la presse locale de ce dimanche à une nouvelle et énième « séance de rattrapage » du maire. Comme trop souvent et à son habitude.

Une fois de plus le voilà obligé de revenir, d’expliquer, de dire ce qui selon lui, n’a pas été dit, ce qui a été oublié ou caché concernant en l’occurence le cinéma le Florival. 

Je ne reviendrai pas sur le fond. J’en resterai à la forme.

A chaque fois - ou à peu près - que cet élu s’exprime ou prend position au Conseil Municipal, à la COMCOM avec articles dans la presse, nous avons droit peu de temps après à des « mise au point », « rectificatif » « droit de réponse » ou encore « complément d’information » relativement aux comptes-rendus parus. On l’a même vu qualifier de « partiel » ou « partial » le dernier article qui sans doute ne lui convenait pas et se fendre d’une « mise au point » au demeurant alambiquée et parfaitement incompréhensible. Sans doute préférerait-il une presse aux ordres ?


Ce qu’il dit, au mieux, n’est pas compris et diffère selon les lieux ou les assistances, bref sa parole est à géométrie variable et en tant que telle peu ou plus crédible. On lui voit trop souvent adopter une ligne de conduite hésitante derrière les affirmations martiales.

Qu’est-ce à dire ? Parle-t-il trop vite ou alors ses décisions sont-elles si peu réfléchies en amont qu’il lui faille constamment les remettre sur l’ouvrage ? Fébrilité, manque de confiance en soi, décisions prises sans réflexion exhaustive et sérieuse préalable, prise de conscience rétroactive d’erreurs commises, manque de visées globales claires et  de perspectives auxquelles se référer ? Un peu de tout cela sans doute. Et  c’est porteur de sens. 

Il y a en effet trop souvent décalage entre la réalité des choses rapportées par les journalistes  et les « explications de texte » récurrentes de l’intéressé sur le thème « vous ne m’avez pas compris », « cet article est partial ». 
Avec comme corollaires l’obligation de se réfugier de façon quasi systématique dans la «communication», dans « sa » communication pour dire les choses telles qu’il voudrait qu’elles soient mais aussi pour faire écran entre lui, les réalités, sa politique, le regard des autres. Les exemples abondent et plus personne n’est dupe.

M le maire « communique » et on est prié de croire ce que dit sa communication. Cette fuite dans la communication est  spectaculaire et va s’amplifiant depuis début de sa mandature. Comme si les choses lui échappaient de plus en plus.

Nous sommes dans un espace clos, un petit monde de solitude. Je ne suis même pas assuré que ceux de sa majorité savent et comprennent tous ce qu’il s’y passe.

Faut-il voir là en plus  une stratégie  pour ne pas tout dire, pour dissimuler des choses qui se trament dans les coulisses  ou alors pour masquer simplement le vide, le néant ? La population tenue à l’écart de ce qui se trame derrière les décors ou de ce qui se chuchote en « off » est priée de s’en tenir à la seule communication officielle. Pour reprendre une formule lue quelque part : le maire nous raconte la belle histoire d’« Alice aux pays des Merveilles » et on est prié de la croire ! 

D’autres signes non plus ne trompent pas, en particulier le mécontentement de plus en plus important qui se fait jour dans les réseaux sociaux. Je sais que ces réseaux jouent très souvent des rôles d’amplificateurs parfois excessifs mais comme le dit l’adage populaire « Il n’y a pas de fumée sans feu ». 
La rapidité ou la fébrilité avec lesquelles le maire réagit tantôt à l’une ou l’autre critique exprimée sur ces réseaux peut aussi prêter à sourire. C’est de l’ordre du rattrapage en catimini  d’un oubli, d’une erreur commise ou pire un aveu de  faiblesse : celle de donner raison à celui qui a parlé le plus fort ou à celui qui a parlé le dernier ! 

Toutes les polémiques qui se font jour depuis des semaines et qui vont s’amplifiant sont l’expression d’un réel malaise dû à  la gestion de notre ville ; elles sont détestables pour son image et contre-productives pour ses intérêts.

Les orientations et les méthodes utilisées par le maire en sont très largement les causes. Il en est le seul responsable et comptable.



DR