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mercredi 12 décembre 2018

Chronique d’une mort annoncée ?



CALEO est une entreprise dont la ville est actionnaire majoritaire à hauteur de 82 % . Ses bénéfices annuels (relativement conséquents) sont répartis comme le veulent les usages et selon les décisions son Conseil d’Administration entre le paiement de dividendes aux actionnaires (dont la ville) et les investissements pour consolider et développer l’avenir de l’entreprise.

Or le maire de Guebwiller et à ce titre président de Caléo, a besoin d’argent, de beaucoup d’argent pour financer sa politique municipale aux implications financières inconsidérées.
Et qu’envisage-t-il donc de faire ?
  
D’abord de vendre 31% des actions que possède la ville tout en restant majoritaire à 51 %. Cela veut dire que pour les années à venir les dividendes pour la ville baisseront de  plus de 60 %.

De compenser ensuite ce manque à gagner en allant même au-delà de ces 30 % c’est-à-dire en n’investissant pas ou peu dans l’entreprise pour faire rentrer un maximum d’argent dans les caisses de la ville.

Or tout le monde sait qu’ une entreprise qui n’investit pas est une entreprise qui est condamnée. Elle va s’affaiblir et sera forcément d’une manière ou d’une autre la proie d’une entité plus grosse. C'est la loi du genre.
  
Le maire, victime de sa propre politique municipale, a la tentation d’engager l'entreprise càd la ville dans ces directions. Il envisage de sacrifier le long terme pour "son" court terme à lui c’est-à-dire celui dans lequel il s’est lui-même enferré.
  
Cela s'appelle vendre la proie pour l'ombre et ce n'est pas de bonne politique.
C’est en tous cas une affaire à suivre.

D.R.