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lundi 17 octobre 2016

Séances de rattrapage



Nous avons eu droit dans la presse locale de ce dimanche à une nouvelle et énième « séance de rattrapage » du maire. Comme trop souvent et à son habitude.

Une fois de plus le voilà obligé de revenir, d’expliquer, de dire ce qui selon lui, n’a pas été dit, ce qui a été oublié ou caché concernant en l’occurence le cinéma le Florival. 

Je ne reviendrai pas sur le fond. J’en resterai à la forme.

A chaque fois - ou à peu près - que cet élu s’exprime ou prend position au Conseil Municipal, à la COMCOM avec articles dans la presse, nous avons droit peu de temps après à des « mise au point », « rectificatif » « droit de réponse » ou encore « complément d’information » relativement aux comptes-rendus parus. On l’a même vu qualifier de « partiel » ou « partial » le dernier article qui sans doute ne lui convenait pas et se fendre d’une « mise au point » au demeurant alambiquée et parfaitement incompréhensible. Sans doute préférerait-il une presse aux ordres ?


Ce qu’il dit, au mieux, n’est pas compris et diffère selon les lieux ou les assistances, bref sa parole est à géométrie variable et en tant que telle peu ou plus crédible. On lui voit trop souvent adopter une ligne de conduite hésitante derrière les affirmations martiales.

Qu’est-ce à dire ? Parle-t-il trop vite ou alors ses décisions sont-elles si peu réfléchies en amont qu’il lui faille constamment les remettre sur l’ouvrage ? Fébrilité, manque de confiance en soi, décisions prises sans réflexion exhaustive et sérieuse préalable, prise de conscience rétroactive d’erreurs commises, manque de visées globales claires et  de perspectives auxquelles se référer ? Un peu de tout cela sans doute. Et  c’est porteur de sens. 

Il y a en effet trop souvent décalage entre la réalité des choses rapportées par les journalistes  et les « explications de texte » récurrentes de l’intéressé sur le thème « vous ne m’avez pas compris », « cet article est partial ». 
Avec comme corollaires l’obligation de se réfugier de façon quasi systématique dans la «communication», dans « sa » communication pour dire les choses telles qu’il voudrait qu’elles soient mais aussi pour faire écran entre lui, les réalités, sa politique, le regard des autres. Les exemples abondent et plus personne n’est dupe.

M le maire « communique » et on est prié de croire ce que dit sa communication. Cette fuite dans la communication est  spectaculaire et va s’amplifiant depuis début de sa mandature. Comme si les choses lui échappaient de plus en plus.

Nous sommes dans un espace clos, un petit monde de solitude. Je ne suis même pas assuré que ceux de sa majorité savent et comprennent tous ce qu’il s’y passe.

Faut-il voir là en plus  une stratégie  pour ne pas tout dire, pour dissimuler des choses qui se trament dans les coulisses  ou alors pour masquer simplement le vide, le néant ? La population tenue à l’écart de ce qui se trame derrière les décors ou de ce qui se chuchote en « off » est priée de s’en tenir à la seule communication officielle. Pour reprendre une formule lue quelque part : le maire nous raconte la belle histoire d’« Alice aux pays des Merveilles » et on est prié de la croire ! 

D’autres signes non plus ne trompent pas, en particulier le mécontentement de plus en plus important qui se fait jour dans les réseaux sociaux. Je sais que ces réseaux jouent très souvent des rôles d’amplificateurs parfois excessifs mais comme le dit l’adage populaire « Il n’y a pas de fumée sans feu ». 
La rapidité ou la fébrilité avec lesquelles le maire réagit tantôt à l’une ou l’autre critique exprimée sur ces réseaux peut aussi prêter à sourire. C’est de l’ordre du rattrapage en catimini  d’un oubli, d’une erreur commise ou pire un aveu de  faiblesse : celle de donner raison à celui qui a parlé le plus fort ou à celui qui a parlé le dernier ! 

Toutes les polémiques qui se font jour depuis des semaines et qui vont s’amplifiant sont l’expression d’un réel malaise dû à  la gestion de notre ville ; elles sont détestables pour son image et contre-productives pour ses intérêts.

Les orientations et les méthodes utilisées par le maire en sont très largement les causes. Il en est le seul responsable et comptable.



DR

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