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mardi 2 décembre 2014

La voix de son maître




Le 28 novembre dernier  on pouvait lire dans les colonnes des DNA une prise de position de M KUENTZ concernant le projet de la Communauté de Communes relatif au futur centre nautique.

 M KUENTZ, s'appuyant sur « l'expertise » de M SITTER ancien directeur de la piscine, y affirme que l’ancien bassin est tout à fait opérationnel. Je me souviens très bien d’une expertise qui disait exactement le contraire et qui relevait des fuites très importantes. Le bassin est vieux et de conception ancienne. Les experts seraient  donc des ignorants à côté de l'expertise de deux messieurs ayant l'expérience que leur confère leur âge. M SITTER n'a plus fréquenté la piscine depuis 1995  mais il sait bien ce qu'il convient de faire. Soyons sérieux! 

Voilà bientôt 6 ans que M KUENTZ avec ses sorties intempestives pollue le débat sur le sujet. Il affirme même pouvoir réaliser  un nouveau projet pour moins de 5 millions d'euros.
J’ai assisté  à tous les constats, débats, présentations  relatifs à l'état de la piscine et au  projet de nouveau centre nautique. Un tel montant n'a jamais été évoqué. Il ne correspond à rien. Affirmer le contraire c'est mentir.

Le projet de  nouveau centre nautique porté par la COMCOM est un projet « nouveau » comme son nom l'indique, qui correspond aux  attentes d’un public du XXI ème siècle et qui répond pour une bonne part  aux problématiques techniques actuelles. Telle n'est à l'évidence pas la perception des choses de M KUENTZ. On ne se lance pas dans un projet de cette importance sur des analyses superficielles, des idées et des raisonnements datant d'au moins 20 ans.

Je ne doute pas que le président de la Communauté de Communes recevrait avec la plus grande attention toute personne sérieuse qui viendrait lui expliquer comment construire un nouveau centre nautique moins cher que le projet actuellement à l'étude.
Mais je dis bien « sérieuse ».

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P.S. : Denis KUENTZ est propriétaire de la chaîne d'hôtels Le Roi Soleil. Il sponsorise, entre autres, le Cercle des Nageurs du Florival.

lundi 17 novembre 2014

L 'Allemagne c’est mieux» puisqu'on vous le dit !



Il ne se passe pas  une semaine sans que  dans un article, une prise de parole, ou une quelconque intervention notre premier magistrat ne fasse référence à l’Allemagne. 

 Ainsi le «Mon expérience en Allemagne...» asséné de façon quasi permanente à la COMCOM en irrite plus d'un, selon les élus. Comme si la « deutsche Qualität » devait être érigée en modèle permanent  pour nos idées ou nos façons de faire. L’air de suggérer également que cela fait 30 ans que les élus travaillent mal dans l'attente d'un Messie germanophile.

 Récemment encore on pouvait lire dans un article consacré à Noël Bleu que les étoiles de Dresde allaient «  enchanter et illuminer nos rues ». Comme si ces étoiles étaient la panacée absolue et universelle. Ma mère en avait une bien plus grande d'ailleurs que celles suspendues dans la rue de la République il y a bien longtemps … au fond de son jardin. Je m'en rappelle étant enfant.

Cette omniprésence de la référence allemande n’est en fait et malheureusement que la traduction de «je fais uniquement ce que je connais». C'est une marque d'un horizon rétréci.

 Tout le monde sait bien en outre qu’il est impossible de transposer un système comme un calque. Je me souviens par exemple que N. Sarkozy avait choqué quand il avait embrassé la Chancelière allemande. La  presse d'Outre Rhin parlant de «manières érotiques» et de «choc culturel» ! 

On peut même s'interroger quant au fameux « modèle allemand » et se demander s'il n'est pas surtout de l'ordre de l'imaginaire. Les Allemands eux-mêmes s'interrogent malicieusement à son sujet. Certains prétendent  même qu'il serait comme le « fair-play » anglais, essentiellement un article d'exportation ! 

 Pour creuser le sujet je renvoie à la lecture de l'intéressant ouvrage « Made in Germany . Le modèle allemand au-delà des mythes » de Guillaume Duval.
Beau modèle en réalité  que celui que les germanolâtres  mettent en avant au nom d'une réussite, qu’ils voudraient  imposer impérialement à l’Europe, et  pour ce qui nous concerne localement à Guebwiller, qui conduirait un des pays les plus riches du monde vers un avenir en forme de grande Suisse, en un peu plus âgée !
A commencer par chez nous à  Gebweiler ?

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samedi 15 novembre 2014

Chasse aux sorcières et désordre municipal




La récente interview du maire parue dans les  DNA est banale et ne trace aucune  perspective. La campagne avec ses belles promesses est terminée et la municipalité est maintenant « dans le dur » des réalités telles qu'elles sont et non telles qu'elles avaient été présentées et idéalisées.

Je relève en particulier  une phrase où le maire  évoque ses collaborateurs et les employés de mairie : « Nous ne sommes pas dans un structure qui permette de réaliser des projets. La structure est programmée pour gérer le quotidien».

Ah bon ? Vraiment ?
 Une telle remarque a sans doute fait grand plaisir au personnel municipal et est un nouveau et superbe déni de réalité si on regarde simplement les projets mis en œuvre et menés à bien ces 6 dernières années. Trame verte, parking Filanova, Théâtre municipal, Noël bleu et j’en passe. 
Tous ces projets n'en déplaise au maire actuel ont été entrepris, suivis et menés à bien par les services, à mes côtés. L’expertise de chacun a contribué à l’aboutissement de chaque projet dans le respect des enveloppes financières allouées.
Je salue encore une fois le travail de mes anciens collaborateurs. Sans leur engagement  et leur dévouement rien de tout cela n'aurait été mené à bien.
 Avec la restructuration des services de la Mairie j'avais mis en place un outil qui fonctionnait bien, même très bien  et sans doute incommensurablement mieux que celui que j'avais trouvé à mon arrivée.

La municipalité actuelle a remis en place, ou aimerait remettre en place,  un système où l’élu aurait  un rôle de petit chef sur le modèle :« Moi je sais !  Vous vous exécutez !» avec  le dispositif  adjoint, délégué de l’adjoint et délégué du délégué de l’adjoint …  tel qu'il a été mis en place. 
Point n'est besoin d'être grand clerc ou d'avoir fait de hautes études de management pour comprendre qu'un tel système ne peut pas fonctionner et qu' « il marche sur la tête ». Il faudra bientôt trouver des boucs émissaires. Ce sera forcément la faute aux autres.

 Réduire le rôle d'un élu à celui d'un chef de service est une aberration.

Remarquons  en passant que certains délégués sont plus travailleurs et présents que leurs adjoint et qu'en réalité ce sont eux qui font le travail. Problème de temps ou de compétence, voire parfois des deux.

 Si la municipalité actuelle et en premier chef le maire utilisait ou profitait des compétences de chaque fonctionnaire beaucoup de problèmes voire d’erreurs auraient déjà pu être évités et moins de temps perdu.
Mais le maire n'a sans doute que faire de ses collaborateurs. Cela  marque  un certain esprit de défiance tout à fait révélateur vis à vis des fonctionnaires et de la fonction publique.

 Ainsi cette phrase :« un nouveau DGS (Directeur Général des Services)  qui arrive cela peut être le moment de revoir les choses». C'est bien ça. La chasse aux sorcières pourra alors commencer !


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vendredi 7 novembre 2014

Comptes de campagne


 Je viens d 'être informé par un courrier reçu hier de la validation de mes comptes de campagne. Je suis remboursé comme on dit «rubis sur l’ongle» des frais que j'avais engagés  et je remercie mon trésorier de campagne pour le travail impeccable qu'il a accompli. 

 La Commission Nationale des Contrôle des Comptes de Campagne n'a relevé aucun manquement aux règles légales en vigueur.  Nous avons bien sûr respecté strictement le code électoral dans son esprit et dans sa lettre. C'est bien la moindre des choses quand on prétend être responsable.

 C'est  aussi une question de justice et d'égalité entre  toutes les candidatures. 
 Il est sain que notre pays ait légiféré en la matière pour éviter  certaines dérives quand on voit par exemple les sommes considérables engagées lors des élections aux Etats-Unis où les enjeux financiers et la loi des plus riches prennent trop souvent le pas sur les idées, les programmes, la valeur des candidats et oublient finalement l'intérêt général..


 C'est  enfin une question de crédibilité politique et d'éthique républicaine auxquelles je suis viscéralement attaché.

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lundi 27 octobre 2014

« Casse-toi ! » et cetera ...



Peu de choses surprenantes par rapport à la politique de l'actuelle majorité  à lire les relations de presse de la dernière séance du Conseil Municipal.

Mme DEHESTRU a viré de 180 degrés dans ses positions sur NOEL BLEU, acceptant maintenant sans sourciller ce qu'elle avait systématiquement rejeté les 6 dernières années en s'emberlificotant dans des explications énigmatiques. Telle qu'en elle même politiquement ! 

M KLEITZ ne cautionne pas l'interview qu'il avait pourtant accordée dans les règles de l'art à la revue TONIC, belle photo posée de lui en cycliste en guise d'illustration, découvrant  soudain que le mensuel est satirique ! Un moment d'inattention sans doute dans une soif de paraître. 

Pour NOEL BLEU l'adjoint MECHLER a apparemment du mal à saisir la différence entre un «événement artistique» et une «animation». Sans doute aussi a-t-il du mal à percevoir ce qu'est un artiste, une création artistique. Il défait pour défaire, et ce sont les bons sentiments et  la nostalgie de son enfance qui dictent ses choix. Pour lui NOEL BLEU ne serait que «le fantasme» d’une seule personne!
En réalité M MECHLER raisonne et agit pauvrement en termes d'«animations» et va rejoindre la cohorte de l'adjointe aux animations, de celle chargée des commerces, de la conseillère municipale déléguée aux vitrines et de l'employée municipale mise à disposition de l'association des commerçants. 
Pour un adjoint en charge de la Culture c'est de l'ordre de la désertion. 

Je pressens avec tristesse les buvettes et autres stands à vin chaud, Saint Nicolas, le Père Noël en chair et en os, la calèche à poneys, les concours de vitrines  et autres animations commerciales … que l'on retrouve un peu partout en Alsace et qui n'apporteront strictement rien à notre ville.

Quand je pense qu'il nous a fallu 5 ans de travail et d'efforts  pour construire à partir du néant un événement de niveau national ayant attiré plus de 25000 visiteurs en 2013 et que la presse nationale  professionnelle et d'information signalait comme l'un des trois NOELS qui comptent et qu'il faut aller voir en Alsace ! On trouvera encore un magnifique et sans doute dernier article sur ce thème dans le numéro de la revue COTÉ EST qui vient de paraître. In memoriam !  voir article

NOEL BLEU est mort.  «Thierry et Francis l'ont tuer». Les belles étoiles ... blanches  qui illumineront la rue de la République le rappelleront chaque jour aux passants. Nous verrons bien !

 Je finirai en évoquant l'ahurissant mais ô combien révélateur « CASSE-TOI !» lancé par la première fana du maire à l'issue de la séance en direction d'un élu de l'opposition! 
La messe est dite.


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lundi 22 septembre 2014

Friches industrielles et Plan Local d'Urbanisme. Entre illusions et réalités.



Je lis dans la presse une certain nombres d'affirmations bien hâtives, bien approximatives et aussi fausses relativement au PLU et aux friches industrielles de notre ville.

M KLEITZ a fait de la réhabilitation des friches de la ville son cheval de bataille selon l'image de bâtisseur qu'il s'est donnée avantageusement. Faire croire que grâce au PLU , que grâce à lui tout allait enfin changer est illusoire et irresponsable. De l'ordre d'un gros, gros mensonge.
Les friches cela fait 25 ans qu'elles existent. Il est bon de rappeler que ce sont des biens privés et que le problème n'est pas la transformation d’un site industriel en un site de constructions et de services, le problème est de trouver un porteur de projet.
La ville ne peut pas financièrement acheter les terrains c'est une réalité incontournable. Et les porteurs de projets ne se bousculent pas au portillon, c'est une autre réalité tout aussi incontournable. Aucun groupe pour l’instant ne veut investir sur 25 ans. Seuls quelques secteurs géographiques en Alsace trouvent encore des promoteurs, surtout autour de Strasbourg. On peut le regretter mais c'est ainsi.

Je l’avais dit pendant la campagne, ce qui ne peut être fait aujourd’hui se fera demain, à un moment ou à un autre. C’est une question de conjoncture et non de procédure. 

Bien sûr il est très facile et rapide administrativement de changer le type de zonage, de passer de zone industrielle en zone d’habitation. Le code de l’urbanisme le permet et nous l’avons fait simplement de façon pragmatique en fonction de projets et d’opportunités. C'est une méthode que je revendique.

Dire publiquement comme le fait M KLEITZ que je n'aurais «rien fait» durant toute ma mandature est de l'ordre de la grossièreté, pire de la sottise. Sans doute aussi une façon d'essayer piteusement de dissimuler ses propres manquements et de se sortir d'un mauvais pas en public.
La population ne s'y trompe pas. Elle mesure déjà à quel point le nouveau maire n'est qu'un marchand de promesses et d'illusions.

A côté de lui je suis fier de mon bilan de 6 ans. Il est là bien visible aux yeux de tous.
- le parking Filanova a été fait
- une trame verte existe
- un nouveau cinéma existe
- un coeur de ville existe
- le théâtre municipal a été entièrement restauré

Et surtout les finances sont assainies ce qui permet d'ailleurs à la municipalité actuelle d'en profiter largement.
M KLEITZ doit bien savoir aussi que dans les années à venir les dotations de l’État vont fondre comme neige au soleil. C'est une autre réalité incontournable qu'un maire doit prendre en compte. Et qu'on ne vienne pas me raconter que c'est de la faute au gouvernement socialiste, antienne politicienne actuellement récurrente dont se sert platement M KLEITZ.

Concrètement nous avions estimé que la partie «fonctionnement» du budget de la ville allait perdre environ 600000 euros de recettes sur les prochains budgets. Ce n'est pas rien. Cela veut dire qu’il faudra faire des choix et que la liste à la Prévert que nous sert la municipalité en guise de programme est de l'ordre de l'illusion et de l'imposture.

M KLEITZ en est actuellement au stade où il promet à peu près tout à à peu près tout le monde. Il va bientôt se trouver banalement confronté au principe de réalité.
Et la chute, pour lui sera rude. Inéluctablement.

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jeudi 18 septembre 2014

Waterloo


Ça vire au grand n'importe quoi chez M KLEITZ qui apparaît déjà complètement dépassé par la seule et simple gestion de son groupe politique.

Il vient en effet d'essuyer un nouveau camouflet, et particulièrement cinglant celui-là, lors de la dernière séance du Conseil Municipal.
Comme l'avait décidé le Conseil Constitutionnel il s'agissait d'élire 3 délégués supplémentaires de la Ville à la COMCOM. Un vote sans difficulté pour qui sait un tant soi peu réfléchir et anticiper. Compte-tenu de la représentativité du groupe d'opposition au Conseil j'avais suggéré ici même de lui réserver un poste. Cela aurait été normal, judicieux avec même deux doigts de panache.
Mais le maire a décidé de passer en force en mettant en présence sa liste à lui et celle de l'opposition. Et est arrivé ce qui devait arriver : C FACCHIN conseiller de l'opposition a été élu grâce à l'abstention (ou votes nuls?) de deux conseillers de la majorité !

Quelles leçons tirer de ce vote «original» mais dans le fond prévisible ?

- Le maire n'a pas été suivi par certains de ses colistiers malgré des relances téléphoniques multiples érigées en méthode de pouvoir. Cela montre que sa manière de gérer son groupe pose problème et fait difficulté pour des gens qui ont pourtant été élus avec lui. Le problème est sans doute profond. Il s'agit en tous cas pour le maire d'un nouvel et sérieux avertissement le concernant dans sa méthode de travail et de management.
- Sur ce coup là comme sur quelques autres, le maire n'a pas mesuré le risque politique. Il n'a rien vu venir, comme autiste dans son système de fonctionnement. Mal conseillé, il n'entend pas ce qu'on lui dit. Le député CHRIST lui faisait pourtant remarquer en son temps qu'une mairie ne se gérait pas comme une entreprise.
- Les stigmates du désenchantement apparaissent nettement ici et là et de façon constante dans ses troupes, quelle que soit d'ailleurs leur origine initiale. Aux clivages idéologiques évidents s'ajoute un profond malaise dû au comportement du maire. Les méthodes de suspicion et de contrôle érigées en système n'arrangent certainement rien pour le moral des troupes. L'ambiance y est délétère.

Le maire gère son groupe municipal comme il gère la Ville. Laborieusement. Cela commence à être de notoriété publique.


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lundi 15 septembre 2014

«Tu es bière et sur cette bière...»



Vu dans l'ALSACE du 5 septembre
La Ferme des moines, à Jungholtz, accueille depuis peu une microbrasserie créée par Martine et Patrick Binder.

Bénédiction et inauguration de la nouvelle brasserie artisanale de la Ferme des moines, en présence des époux Binder, de Philippe Bosc (à gauche), du Recteur Denis Simon (au centre) et du maire de Jungholtz, Guy Habecker (à droite).


C'est Patrick Bruel ami d'un soir qui va être content, comme d'autres du reste. On se rappelle les déclarations récentes du président du Front National à son encontre. Les amis çà va, çà vient

Beaucoup n'iront pas à la Ferme des moines ou plutôt n'iront plus

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samedi 13 septembre 2014

Il en est bien ainsi


 Je viens de lire dans les DNA de ce jour que le Conseil Constitutionnel avait « retoqué» la loi permettant aux Communautés de Communes de voter une répartition des sièges selon une méthode  aménagée dite « d'un commun accord » en lieu et place du scrutin proportionnel estimant que « ces dispositions méconnaissaient le principe d’égalité devant le suffrage et permettaient qu’il soit dérogé au principe général de proportionnalité […] de manière manifestement disproportionnée ». 

 Sans entrer dans les détails il faut savoir que le gouvernement FILLON avait fort justement  par cette loi posé  le principe de l'élection des délégués (qui étaient auparavant désignés) et un cadre réglementaire national tout à fait bienvenu. 

 Or à l'exception de  ceux de la seule Ville de Guebwiller les délégués de toutes les communes de la Communauté -ainsi que M ROST !- s'étaient prononcés en faveur de cet arrangement favorisant légèrement les communes de taille moyenne et qui avait donc été mis en œuvre.

 B ernard LAPLAGNE avait fait une intervention remarquée devant le Conseil pour expliquer pourquoi les délégués de Guebwiller étaient favorables  à l'application stricte du texte réglementaire non aménagé :
  
« 1) progrès en termes de démocratie. La démocratie de notre pays é tant un principe national  prétendant même à l'universalité et n'étant pas la somme d'accommodements locaux aussi sympathiques et consensuels soient-ils.

2) assurant une cohérence nationale aux principes d'organisation d'une assemblée comme la nôtre en lui donnant enfin un cadre réglementaire au delà des procédures locales. Il est bon, il est sain de se situer au niveau de principes nationaux quand ce n'est pas au niveau des principes prétendant à l'universalité

 3) affirmant de façon claire la prééminence d'un des principes de base de notre démocratie celui du principe de proportionnalité »

Cette même position avait été soumise au vote du Conseil Municipal et adoptée à l'exception du même M ROST mais aussi de Mmes BOLLIA et DEHESTRU parmi ceux de l'actuelle majorité municipale, qui avaient voté contre.

 Il est  intéressant de voir rétrospectivement le Conseil Constitutionnel confirmer notre analyse et notre position et savoureux de voir les ROST, BOLLIA, DEHESTRU aujourd'hui rattrapés et déjugés. M ROST ayant toujours utilisé l'assemblée intercommunale pour faire (mal) de la politique communale et Mme DEHESTRU ayant pour l'occasion défendu la position de son conseiller général et mentor de l'époque qui avait à gagner un siège pour sa commune d'Orschwihr dans cette affaire. 
Entre intérêt général et petits arrangements entre amis...


 Concrètement l'application de la loi  entraînera localement et dès les prochains jours le passage du nombre total de délégués de 43 à 41, la perte de 5 sièges pour autant de communes de taille moyenne, le gain de 3 sièges de délégués supplémentaires pour la ville de Guebwiller et aussi la prochaine élection au Conseil Municipal de ces 3 nouveaux délégués.

 A  noter que cette dernière élection se fera… au scrutin proportionnel (!) et qu'il pourrait être de bon augure politique qu'un siège soit proposé à l'opposition compte-tenu en particulier de son poids représentatif.

 En tous cas Mme DEHESTRU  au vu de ses nouvelles responsabilités municipales ne pourra maintenant que se réjouir des 3 sièges supplémentaires revenant… à Guebwiller. Avec ma bénédiction !


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mardi 2 septembre 2014

Rentrée des classes


Je fais aujourd'hui ma première rentrée des classes en tant que papa. Il n’est jamais trop tard pour s'enrichir d'une nouvelle expérience ! Celle-là est marquante, pour moi comme pour des milliers de parents et de familles dans tout le pays. 

Une rentrée des classes c'est pour chacun, tout au fond de lui une petite musique, une petite « madeleine »  qui l'a nourri, qui l'a construit, qui lui a donné des repères. Elle participe aussi de la cohésion nationale, intimement.

 Oh des rentrées j'en ai faites ! Il y a longtemps en tant qu'élève, plus récemment en tant qu'élu. Je ne sais pas laquelle a été la plus forte. Chacune a toujours été en tous cas un temps particulier, mémorable.

Quand je faisais, en tant que maire,  la tournée des écoles de Guebwiller à chaque nouvelle rentrée j'étais toujours ému et  tendrement  amusé de voir la foule des enfants  petits, moyens, plus grands - et de leurs parents aussi d'ailleurs - visiblement émus et impatients  de nouvelles habitudes à prendre, de nouvelles rencontres à faire, de nouvelles expériences à vivre. Emus comme on peut l'être à l'orée de moments qui construisent et que l'on pressent importants.

Et puis je retrouvais aussi  les cours d'écoles, les lieux, les odeurs  tels que je les avais encore dans ma mémoire, tels que je les revoyais ou tels qu'ils avaient disparu dans la réalité des années écoulées. Avec les images fugaces de certains camarades et  les fortes statures de l'un ou l'autre instituteur marquant...

 La rentrée des classes est d'une certaine manière un rite initiatique. L'Ecole relève pour moi presque du sacré  J'ai la faiblesse de   continuer à penser ,à l'ancienne, que l'essentiel de sa mission est bien à travers les  apprentissages  dits fondamentaux de transmettre aux enfants le sens de l’évolution humaine vers un idéal de justice. « Donner aux enfants le sens du perpétuel mouvement humain » comme l'avait dit Jaurès.
La fonction de l’Ecole est une fonction émancipatrice. Elle doit être une école de l’espérance qui permette aux enfants d’ « arriver à entrevoir, au- dessus de l’ordre social présent la possibilité d’un ordre nouveau». 
L’Ecole doit faire sens.Oui l'Ecole comme notre République est idéologique. Non, elle n'est pas neutre. J'en suis intimement persuadé. Et c'est très bien ainsi pour notre pays.

La réforme des rythmes scolaires est une réforme nécessaire. Voilà au moins 50 ans qu'on en parle et qu'on sait ce qu'il en est des rythmes des enfants et de ceux de l'Ecole. Le gouvernement a le courage politique de vouloir rattraper la décision néfaste de M Darcos sur la semaine de quatre jours et surtout de vouloir aller plus loin que le seul retour au statu quo ante. D'en profiter pour avancer, pour améliorer. 

Les Maires sont normalement sollicités. Une manière pour eux d'être associés et parties prenantes, comme leurs prédécesseurs du temps de la mise en place  de l'Ecole de la République, d' une nouvelle étape forte de sa construction. Un Maire est concerné concrètement et au premier chef par les écoles de sa commune.

Je sais plus que tout autre que cette mise en place n'est pas forcément simple, mais je sais aussi que l'enjeu est de taille. Et qu'on ne vienne pas m'opposer ici des objections financières à la petite semaine. 
Oui la gratuité  pour la mise en place des rythmes scolaires est tout à fait possible pour les finances de notre ville. C'est simplement une question de volonté et de choix politiques.


 Aujourd'hui est un grand jour pour Tom, sa maman et son papa.



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dimanche 31 août 2014

Mais où donc est Mme DEHESTRU ?



« Najat Vallaud-Belkacem à l'Éducation Nationale... ce n'est plus une provocation, c'est une déclaration de guerre sociétale contre les familles. »

Voilà ce qu'écrit Mme DEHESTRU sur son mur Face Book le 27 août en partageant le statut du site d'extrême droite Boulevard Voltaire.

Sa réaction indignée résonne de concert dans un bel univers! Qu'on en juge.

Christine Boutin, présidente d'honneur du Parti chrétien-démocrate, voit dans cette nomination une « provocation non tolérable ».
Laurent Wauquiez, ministre de l'enseignement supérieur lors du quinquennat de Nicolas Sarkozy, qualifie la nouvelle ministre d'« ultra-pro-gender »et pointe un « gouvernement entre tragi-comédie et provocation contre les familles ».
Thierry Mariani, particulièrement mobilisé contre la loi ouvrant l'accès du mariage aux homosexuels, dénonce le « sectarisme » de la ministre.
La députée frontiste, Marion Maréchal Le Pen, déplore pour sa part la promotion de « la pasionaria du gender ».

Et ce n'est pas tout, last but not least,

Le groupe La Manif pour tous estime que « la nomination de Najat Vallaud-Belkacem au ministère de l'éducation nationale est une véritable provocation ». La présidente de l'association, Ludovine de La Rochère, se montre particulièrement critique envers la nouvelle ministre de l'éducation, engluée selon elle dans « l'utopie anthropologique, dans la lutte des sexes comme d'autres [l']ont été dans la lutte des classes ».

Bref Mme DEHESTRU continue ses déambulations dans un univers politique qu'elle essaie d'apprivoiser depuis tellement d'années et qui se dérobe sans cesse à elle. Elle en est arrivée là dans les sphères les plus rétrogrades, les plus manipulatrices de notre vie politique nationale. Sans doute pense-t-elle encore avoir à donner des gages à son nouveau mentor politique local.

Ce qui est sûr c'est qu'elle va avoir dorénavant du mal à refaire le coup de l'Humanisme Rhénan et des valeurs centristes. Mais sait-on jamais ?

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Lectures :

Sur quelques grossières manipulations lancées par tout ce petit monde je renvoie aux excellents articles de la série des Décodeurs du journal Le Monde.


Education sexuelle et genre : 5 (autres) intox décryptées



mercredi 6 août 2014

Désordre municipal et tranquillité publique



 Les riverains de la place de l'Hôtel de Ville ont vécu un début d'été riche en événements divers et variés mais aussi… en nuisances sonores de toutes sortes :  Coupe du Monde de football, animations  multiples … Beaucoup de manifestations se sont télescopées, trop peut-être.

 Et les nuisances sonores en soirées  en dehors des événements perdurent même si M CASTELAN a rangé son sonomètre en faisant allégeance à la nouvelle municipalité qu'il appelait de ses vœux et pour laquelle il a roulé. Pour combien de temps encore et à quel prix ?

 Il y a pourtant trois élus en charge de la sécurité : outre le Maire chargé normalement de la police, nous avons un adjoint à la sécurité lui-même doublé d'un conseiller municipal à la sécurité. 
J'ai du mal à comprendre à quoi les trois peuvent  bien servir au vu de leur absence totale sur place lors des différents événements et plus généralement en ville. Ou alors ne font-ils tout simplement pas leur travail ? La seule adjointe  présente et visible lors des matchs de la Coupe du monde de Football par exemple était Mme SCHROEDER qui se démultipliait, elle au moins.

Le nombre incroyable de voitures qui passent et repassent dans la rue piétonne qui devient à  certains moments une rue de grands passages est proprement sidérant. 
 Sur cette question, comme sur quelques autres d'ailleurs, rien n'est suivi. Le laisser-aller et le laisser-faire règnent en maitres. Les voitures tampons ont repris le haut des pavés ! Le plus grand désordre règne.
 J'avais (enfin) activé et fait respecter  la zone bleue et mis en place un stationnement payant et je m'en étais donné les moyens  en faisant assermenter  des fonctionnaires municipaux et en travaillant en étroite collaboration avec la police puis la gendarmerie.

 Or depuis le début de l'été les deux fonctionnaires de la ville sont normalement en congés, ce que M KLEITZ sans doute ne pouvait pas prévoir. A une question posée par José BANNWARTH en Conseil Municipal  M KLEITZ  a en effet répondu sans rire  qu'en raison des congés (les leurs !) les agents municipaux en charge de cette mission n’étaient  pas en mesure d'effectuer leur travail cet été mais que tout rentrerait  dans l’ordre en septembre ! On croit rêver. Aucun ASVP ne circule plus d'ailleurs depuis l'installation de la nouvelle municipalité.

Ce désordre provient sans doute aussi de l'organisation même de la municipalité faite en dépit du bon sens. 

 Cela n’a en effet rien d’étonnant: l'existence de 18 adjoints ou conseillers délégués sensés gérer et suivre les affaires est une aberration en termes de management, d'efficacité ou de simple bon sens. Cela ne PEUT PAS  fonctionner.
 Et j'en rajoute un 19ème puisque  je viens d’apprendre que le conseiller délégué LOSSER  est depuis peu lui même flanqué d’un délégué : un délégué du délégué délégué de l’adjoint en quelque sorte.
A vouloir contenter tout le monde M KLEITZ en est déjà réduit à poser des rustines et sa municipalité est en passe de devenir une armée mexicaine où règne déjà sans doute  une heureuse harmonie.

Le Maire fait preuve de beaucoup de candeur et d'un grand amateurisme. Il est  en train d'apprendre à ses dépens qu'une mairie ne se dirige pas comme une entreprise.
La belle affaire !

C'est d'ailleurs ce que lui faisait fort justement remarquer le député CHRIST dans son deuxième récent courrier !

«Tu le constates, la vision que l’on peut avoir de l’engagement politique de M BOCKEL et de sa capacité à servir les intérêts de l’Alsace avant les siens propres demeure toute relative. La confiance que tu lui voues mériterait pour le moins d’être nuancée. Elle s’explique sans doute par le fait que le monde de l’entreprise et le monde de la politique ne présentent pas autant de points communs que tu ne pouvais l’imaginer.»

On ne saurait mieux le dire. 

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samedi 2 août 2014

Actualité de Jean Jaurès.



J'aime bien l'édito du MONDE de ce samedi. En quelques lignes le portrait d'un homme politique tel qu'il manque actuellement à notre pays.

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Ce fut un concours très français, c’est-à-dire pas dénué de charme, mais un tantinet passéiste. Et qui sait, peut-être, cette petite cérémonie politique, entre fin de Tour de France et départ des aoûtiens, disait-elle quelque chose d’important sur l’état des élites publiques du pays ?
Ce jeudi 31 juillet, la gauche s’est donné rendez-vous dans le 2e arrondissement de Paris, au coin de la rue Montmartre et de la rue du Croissant. C’est là, dans une brasserie dite Café du Croissant (aujourd’hui Taverne), que l’un des pères du socialisme français, Jean Jaurès, a été assassiné, le 31 juillet 1914. A la veille de la Grande Guerre.
Ce jeudi-là, un siècle plus tard, la gauche est venue saluer un « grand » de la politique. Même s’il n’a jamais gouverné, Jaurès a été l’homme d’une formidable synthèse : un réformiste, mais qui situait son réformisme dans un projet de changement social profond ; un internationaliste, mais qui savait tout ce que la nation – l’idéal national républicain – portait de valeurs ; un bourgeois, pétri de culture, diplômé de l’Ecole normale supérieure, attaché à une méritocratie célébrant l’effort et l’importance du savoir – à l’opposé du « tout vaut tout » culturel.
Rien d’étonnant à ce que la gauche revendique aujourd’hui l’héritage d’un tel homme. Elle a bien raison. Mais elle s’est livrée à l’occasion à une bataille quelque peu dérisoire pour savoir à qui revenait le plus authentique « brevet d’identité jauressienne », comme le disait l’historien Gilles Candar dans Le Monde du 31 juillet.
C’est nous les vrais « jauressiens ! », clame la gauche de la gauche, et notamment Jean-Luc Mélenchon, qui met en avant l’anticapitalisme du grand homme. Non, c’est nous !, réplique la gauche de gouvernement, qui brandit le réformisme prudent de Jaurès – Manuel Valls allant jusqu’à avancer que le député du Tarn aurait « sans doute » voté le pacte de responsabilité.
La droite n’est pas en reste. Nicolas Sarkozy donnait du Jean Jaurès à chaque étape de sa campagne de 2007. Aujourd’hui, l’un des chefs du Front national, Louis Aliot, revendique aussi sa petite part d’héritage. Bientôt, les people vont s’y mettre et faire le pèlerinage de Carmaux, fief du fondateur du quotidien L’Humanité.
Ce concours de bon « jauressisme » est sans doute un hommage à la complexité de la pensée de Jaurès. Il est aussi révélateur d’un certain désarroi. L’homme du Tarn savait penser son époque – celle de la première grande phase de libéralisation des échanges de l’ère industrielle. Il en faisait la pédagogie. Il n’était pas dans la nostalgie.
Il situait l’action politique en prise avec les mutations sociales profondes que subissait la France de l’époque. Il les comprenait, il pensait cette réalité nouvelle, il ne la niait pas. Il en faisait le cadre d’un réformisme qui n’évacuait pas une ambition sociale des plus élevées.
Qui, dans la France et dans la classe politique d’aujourd’hui, celle d’une phase de bouleversements aussi profonds, est capable d’un tel projet ? Qui explique que la mondialisation est là pour rester ? Qui ose dire que l’Etat-providence doit être profondément remanié ? Qui pointe la réalité d’une économie en train de décrocher ?

Derrière l’œcuménisme de l’hommage à Jaurès, ce qui transparaissait, c’est un manque : celui d’un discours politique de vérité.

mercredi 30 juillet 2014

Merci Monsieur le député.


La lettre du député CHRIST adressée au maire de Guebwiller fait l'effet d'un coup de tonnerre. Elle est juste, tout à fait perspicace  et  rejoint exactement les analyses de mon post du 29 juin Cuisines électorales. Elle est aussi cruelle et assassine.

Je comprends que l'UMP soit irritée, et plus que cela sans doute, de voir l'un de ses adhérents élu grâce à son soutien, qui a intégré des conseillers de sa liste UMP dans sa majorité  municipale …  trahir de façon aussi cinglante en soutenant un candidat UDI. De voir échouer aussi rapidement et  spectaculairement la manœuvre artificielle de «fusion» des listes  destinée à me battre. 
Dans le petit jeu du « Je te tiens, tu me tiens par la barbichette » l'UMP a été  littéralement   flouée comme l'ont été les électeurs qui ont cru en la sincérité du candidat KLEITZ qui révèle chaque jour davantage  son tempérament dissimulateur et manoeuvrier. 

M CHRIST livre ses réflexions et prodigue ses remarques. En réalité il fait la leçon à M KLEITZ.  Et cela  sonne comme une mise en demeure.

A travers le portrait et le parcours politique qu'il dresse de Jean-Marie BOCKEL, M CHRIST prodigue d'abord à F KLEITZ une leçon d'éthique politique. M BOCKEL est de tous les coups. Son parti la Gauche Moderne est maintenant à l’UDI et ses adversaires d’antan sont ses amis du moment. Il est l'exemple même de cette relation infernale qui existe parfois entre la  politique et l'éthique.

M  CHRIST rappelle aussi  l'aspect «hâtif», voire prématuré de la candidature KLEITZ au poste de sénateur. Qu'il apprenne donc d'abord son métier de maire ! Il a sans doute  beaucoup à apprendre sur ce sujet quand on voit la manière désastreuse avec laquelle il gère notre ville depuis 5 mois, tous ses loupés, tous les camouflets qu'il essuie, son absence quasi totale de travail à la COMCOM … 

 Son bilan est déjà catastrophique pour une période qu'on appelle généralement celle de «l'état de grâce». Que se passera-t-il quand viendront maintenant très vite les moments des décisions difficiles ?

 Pour exorciser le maléfice, M CHRIST invite le maire de Guebwiller à «s'asseoir» pour ne pas faire partie de «ces  élus qui n'ont pas brillé par leur réussite» et «qui ne manquent malheureusement pas dans notre département» ( Allons, allons Monsieur le député ! ).
Il parle aussi du respect dû aux électeurs.  
Sage conseil  et sages perspectives..

Mais quand on a vu l'importance que  M KLEITZ attachait à l'aspect indemnitaire dans ses fonctions de maire, qui peut un seul instant penser que s'il était élu sénateur il continuerait de rester maire de la ville? 

Le courrier de M CHRIST est salutaire en ce sens qu'il dénonce, publiquement et officiellement, les manœuvres de M KLEITZ pour s'assurer une existence politique. Il y a fort à craindre que ce dernier en soit déjà au stade de sa survie politique … Et cela n'arrangera pas les affaires de la Ville.

DR


La lettre du député CHRIST dans son intégralité :


Monsieur le Maire,
Je viens de découvrir avec surprise que tu étais présent sur la liste sénatoriale conduite par Jean-Marie BOCKEL.
Cette candidature a en effet de quoi étonner pour un « indépendant du centre droit », élu sous cette bannière, quand on se rappelle qu’il y a 10 ans encore, Monsieur BOCKEL fustigeait sans retenue la droite et le centre, sous les couleurs du Parti Socialiste.
Monsieur BOCKEL fait partie de ces professionnels de la politique, qui retournent allègrement leur veste, au gré du vent. Tour à tour PS, puis Gauche moderne, puis UDI, on ne sait plus trop où se situe aujourd’hui cet ovni de la politique. Il est d’ailleurs considéré par ses anciens amis politiques, comme un « social traître ». De fait, quelle crédibilité accorder à un homme politique, dont les ambitions servent plus son ego que ses convictions ?
Ta candidature peut encore interpeller par son côté hâtif. La loi organique n°2014-125 du 14 février 2014, interdisant le cumul des fonctions exécutives locales avec le mandat de député ou de sénateur, ne te permettra pas en effet, si tu devenais sénateur, de rester Maire de Guebwiller. Ce serait dès lors faire peu de cas de la confiance que les électeurs de ta ville ont placée en toi, lors du dernier scrutin municipal.
Par ailleurs, les élus qui ont cherché à enchaîner les mandats, sans avoir pris le temps de « s’asseoir » dans leurs premières responsabilités électives, n’ont pas brillé par leur réussite et les exemples ne manquent malheureusement pas dans notre département.
Je tenais à te livrer ma réflexion sur ce que m’a inspiré ta candidature derrière un homme, dont le parcours ne constitue pas, à l’évidence, un modèle d’éthique politique.
Je te prie de croire en l’expression de mes sentiments les meilleurs.


Jean-Louis CHRIST



mardi 29 juillet 2014

Affichages et réalités




En passant l'autre jour devant l'école Freyhof j'ai découvert le panneau LIBERTE EGALITE FRATERNITE et le drapeau tricolore  rendus obligatoires sur son fronton comme sur celui de chaque école de France par la loi votée à l'unanimité du parlement sur proposition de M PEILLON.

Est-il besoin de préciser que je me réjouis d'un tel affichage et d'une telle unanimité politique rappelant les principes et les symboles qui sont les fondements de notre vivre ensemble et de notre République ?

Symboles visibles, rappels et signaux pour tous les citoyens et aussi les responsables politiques en particulier locaux dont les maires. Ils sont comme l'OEIL de La conscience de l'immense HUGO.

Je souris bien sûr en constatant qu'au même instant où  la loi obligeait les communes à procéder à cet affichage, le maire faisait disparaître en catimini les parrainages civils dont j'avais instauré la possibilité ( voir ici même mon texte du 25 juin ). 
J'ai adoré les explications données publiquement : «cela remonte à ROBESPIERRE et c'est idéologique … il y a d'autres priorités».  
Dois-je rappeler que la République  remonte elle aussi à ROBESPIERRE, qu'elle est bien elle aussi  un choix politique et idéologique? Qu'elle est même sans doute une priorité.
Dois-je expliquer que les décisions qu'un maire est amené à prendre sont AUSSI et TOUJOURS  politiques et idéologiques ? 
 Et même sans doute celles prises par un candidat «sans étiquette» qui ne fait «bien sûr pas de politique » même s'il se positionne au centre-droit, s'il a adhéré en catimini à l'UMP et s'il soutient un candidat UDI aux prochaines élections sénatoriales ?

Mais l'essentiel n'est pas là.

 Ces repères républicains renvoient explicitement à la Constitution de 1958 dont le préambule dispose 

« Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l'homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu'ils ont été définis par la Déclaration de 1789, confirmée et complétée par le préambule de la Constitution de 1946, ainsi qu'aux droits et devoirs définis dans la Charte de l'environnement de 2004. »

Son article premier :

« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée. »

Et son article 2

« L'emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge.
L'hymne national est « La Marseillaise ».
La devise de la République est « Liberté, Égalité, Fraternité. 


Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. » 

 
Sans entrer ici dans tous les détails je retiens que si notre République est bien sûr «laïque» et respectueuse de «toutes les croyances», elle est aussi«sociale». J'ai bien compris que si l'«Egalité » dont il est question ici est énoncée formellement  en termes de droit elle l'est aussi sans doute plus largement dans tous les actes politiques de la vie quotidienne toujours faits « pour le peuple ».

La Révolution française c'était avant tout  la fin des privilèges !

J'attends de l'actuelle municipalité  une politique «sociale»,« laïque » et « prioritairement et égalitairement» au service de tous et non à celui de quelques uns, qu'ils soient tiers, affidés, redevables,  lobbyistes ou groupes de pression divers… 
La municipalité aura des comptes à rendre en ces domaines. Qu' elle n'en doute pas.

Or je vois, au bout de quelques semaines à peine, déjà des indices qui posent problèmes.



DR

lundi 14 juillet 2014

« Les rois sont nus » ou la lente agonie des partis politiques.



Le sentiment de défiance des Français envers les partis est actuellement tel qu’on peut légitimement se poser la question : les partis politiques servent-ils encore à quelque chose ?
Les partis politiques étaient jadis l’expression de sensibilités sociales, une manière aussi pour « le peuple » de se faire entendre en étant représenté. C’est par eux que transitaient en particulier les aspirations et les revendications de la population. Les élus avaient une légitimité reconnue et cela fonctionnait  quand il était question de grands choix politiques ( République , Monarchie …)   et que l’Etat pouvait redistribuer des richesses.
Avec la mondialisation économique et surtout  financière cette logique traditionnelle est balayée inéluctablement et les partis politiques se retrouvent souvent complètement désemparés, impuissants, comme déconnectés du monde réel.  Ils  en deviennent  transparents, vides de sens et désertés par les forces vives d’un pays. Au mieux ils « communiquent » et assurent un certain spectacle convenu!
Les lieux et forces de décision sont ailleurs !
Que se greffent là-dessus des conflits et des querelles d’égos et d’ambitions personnelles à tout va de certains dirigeants …et voilà la petite musique du « tous pourris». 
La crise actuelle de l’UMP  est surtout celle de quelques leaders qui ne pensent qu’à la prochaine présidentielle, et l’effondrement du Parti Socialiste n’intéresse dans le fond que les députés qui craignent pour leur réélection.
Il y a toujours eu des affaires et des scandales en politique. Ce constat est historique, international, on parlait de transgression. Aujourd’hui, ils sont perçus comme une finalité. Le combat politique n’est pas angélisme. Il n’est mené que par des hommes et par des femmes avec ce qu’ils ont de  limites.
 Faire ce constat  ce n’est pas se résigner, ce n’est pas accepter. C’est  combattre, c’est comme Sisyphe remonter son rocher encore, et encore…parce que sans doute « rien n’est jamais acquis ».
Et puis la crise de confiance envers les politiques est sans doute aussi et surtout une crise de confiance envers les élites, toutes les élites, celles des institutions politiques nationales et internationales, celles des medias, des grandes entreprises, des institutions financières, celles auxquelles  le libéralisme incontrôlé dans sa fuite en avant donne le pouvoir.
Les fossés ne sont pas seulement entre politique et non-politique, mais entre citoyens, ceux  qui voyagent en classe économique ou qui restent au sol et ceux qui voyagent en classe Affaires, en Hôtels de Luxe aux frais des sociétés qui les emploient , qui vivent dans des quartiers privés et protégés…
 Dans le fond il y a le proche « celui auquel je peux m’adresser » et l’éloigné « celui à qui je ne peux pas m’adresser ».
S’ajoutent à cela les jugements négatifs portés  sur les résultats des politiques menées, les sentiments des citoyens que leurs conditions matérielles d’existence ne s’améliorent pas, voire empirent, à tort ou à raison…Le manque de courage aussi, les promesses, les comportements démagogiques de certains  responsable !
Pour autant une démocratie sans partis politiques paraît être une aberration et la démocratie directe une utopie dangereuse. 
On sait que toute démocratie  repose sur 3 pôles incontournables.
- L’Etat avec toutes ses structures au service de l’intérêt général
- Les medias
-Les lieux, les moments et les structures de représentations des citoyens. Et le parti politique est l’une de ces structures.
Il s’agira rien que moins que  de réinventer des partis permettant à la population de formuler des choix, de renouveler ses élites, de décider de son destin, indépendamment des lobbies. Un parti politique est tout le contraire d’un lobby.
Cela passera par une refondation de la politique et suppose de profondes transformations. Il est évident pour moi que les partis politiques actuels ne sont plus adaptés à la société et à l’économie  actuelles quand on constate que la plupart des décisions sont prises hors du contexte national. Il s’agira par exemple de créer des formations politiques élargies aux autres pays ou d’imaginer des formules plus novatrices encore. Le pluralisme au niveau national n’est à l’évidence plus pertinent.
Le chantier est immense. Il est primordial.

DR.


mercredi 2 juillet 2014

Sur des pensers antiques faisons des vers nouveaux…

M MECHLER a mis à profit la Newsletter du Service Culturel pour faire connaître à tous les grandes lignes de sa politique culturelle . Il aurait mieux fait de s’abstenir. Il mélange une fois de plus les genres.
J’espère qu’elle est bien partagée par toute la municipalité.

Je me réjouis de voir Mme DEHESTRU être sans doute solidaire de la collaboration avec les DHA, elle qui a toujours voté contre par le passé. Je me réjouis de voir la municipalité de M KLEITZ inscrire la « Culture dans l’urbanisme » et  « Miser sur l’avenir et l’innovation ». J’attends de voir où, comment  et en quoi. Je note aussi  l’absence de l’évocation du centre culturel alternatif annoncé en son temps.

Tout le monde pourra aussi   constater que celui qui se pique de Culture manque de style. Le texte de Monsieur MECHLER est en effet mal écrit, comporte de nombreux passages incorrects , charabiesques, et même une belle faute d’orthographe. 

Sur le fond on voit encore que sa réflexion sur ce que peut être la Culture est tout à fait approximative. 

Entre  banalités et  lieux communs…

Je suis curieux d’imaginer par exemple ce que pourrait  être  « une éducation artistique de nos enfants » qui ferait  l’impasse de la dimension culturelle.  Curieux de savoir aussi ce que peut-être «  une politique culturelle équilibrée… qui redonne vie à Guebwiller »..

Je m’amuse de voir M MECHLER  la jouer entre  pseudo branché (  Dumistes, crossover)  et émotionnel (un bel échange fructueux ; un beau et vrai Noël).  
Ce « vrai » Noël est en particulier lourd de sens et révélateur. La commande faite à Monsieur MECHLER est là !

En réalité le projet culturel de M MECHLER, qui essaie fébrilement et formellement de donner le change,  s’inscrit dans une perspective  moralisante, « traditionnelle» voire traditionnaliste qui est à l’opposé de la  politique « sans clivage » « ouverte à tous » annoncée. Elle est de l’ordre de la Restauration pour ne pas dire plus.

Je ne m’amuserai pas au petit jeu de relever tout ce qu’il est bien obligé de reprendre et de poursuivre, à la lettre à défaut de l’esprit, du projet culturel qui était celui de ma municipalité.

Mais je suis scandalisé de le voir ériger en objectif « la diversification de l’animation de la Médiathèque » qui est une entité particulièrement active, imaginative et créative. Ou alors s’agit-il simplement d’un objectif de  reprise en main ? Dans ce cas il faut le dire. 

Je m’amuse quand même de constater que M MECHLER semble ignorer  que l’IEAC est une structure autonome. Nul doute que sa direction, son personnel et tous les membres de l’association apprécieront ses belles intentions pour eux. Mais cela n’est pas surprenant. Je  ne me souviens pas avoir vu M MECHLER à un seul vernissage au Musée ces 6 dernières années.

La « culture de demain » du tandem KLEITZ/MECHLER est bien une culture d’hier voire d’avant-hier. 
Elle n’est qu’un leurre, une  imposture de plus, d’ailleurs reconnus  explicitement  puisqu’elle dépendra «  bien sûr du budget en temps de crise » !

On ne saurait mieux le dire…


DR