Je
lis avec stupeur l'article de l'Alsace consacré ce mardi au Musée
DECK où on peut voir le DGS M LEVI-TOPAL et l'adjoint chargé des
travaux faire la leçon et surtout montrer leur grande ignorance de
ce qu'est en réalité le musée dans ses spécificités, son
histoire et son développement. Je suis surpris aussi de ne pas voir
apparaître dans l'exercice l'adjoint chargé de la Culture
sans doute occupé ailleurs.
M
LEVI-TOPAL veut donc balayer les 30 ans d'histoire du musée,
construit au fil des ans par les municipalités successives sous
l'égide du conservateur Julien Schweizer le père fondateur de la
collection Deck.
Je
ne peux m'empêcher de percevoir chez les deux une certaine fébrilité
et en tous cas une grande méconnaissance des choses. M LEVI-TOPAL
arrivé il y a 4 mois, sait déjà tout, se perd en considérations interminables sur tout, et je
serais bien curieux de savoir combien de fois M TOGNI a mis les pieds
au Musée avant d'être élu.
Les
deux savent tout. En réalité ils accumulent les heureuses
généralités et étalent leur ignorance. L'étude muséographique
existe, il suffit de la lire. 70000 euros pour les fenêtres, c'est
faux, les devis existent. Faire un ensemble de services associés : sans doute mais
à quel prix ? Avec quel personnel ? Faire appel à des
professionnels de la muséographie, construire une nouvelle
muséographie sans l'expertise d'un conservateur ? Mais allez
donc !
En
réalité tout cela n'est qu'un écran de fumée pour essayer de
dissimuler la drastique réduction des horaires d'ouverture décidée
en mai. Ecran de fumée aussi pour tenter de masquer l'absence actuelle d'un
conservateur professionnel chargé de la gestion scientifique des
collections, de faire vivre le musée, d'en assurer le développement
et accessoirement de remettre en cause la label « Musée de
France ».
Et
ce n'est pas la constitution à partir de rien d'une association du
genre « amis du musée » qui va changer les choses.
Ces
messieurs ignorent sans doute que la Société d'Histoire est
statutairement déjà une structure dont la vocation est de soutenir
le musée.
Quant
au recentrage sur la seule collection Deck je rappellerais aux deux
que le musée s'appelle «Musée Théodore DECK et des pays du
Florival», c'est d'ailleurs écrit sur la porte. Et cela à
la demande de Julien Schweizer, qui tenait expressément à ce que
figure une section relative à l'histoire locale en particulier
industrielle de la ville et de la vallée. Tout comme
l'exceptionnelle et unique collection de minéraux du sous-sol.
Que
des travaux de rafraîchissement soient nécessaires nul ne le
conteste mais pour le reste il faudrait faire preuve d'un peu moins
d'amateurisme et d'un peu plus de sérieux au-delà de poncifs.
En
réalité cet article n'est ni plus ni moins qu'un nouvel avatar du
«système Kleitz» dont plus personne n'est dupe: des
semblants d' annonces, des heureuses généralités, des perspectives
irréalistes, des détails dans lesquels on se noie et qui finalement
détruisent mais de projet réfléchi, construit, point.
Ou
alors la rénovation et l'extension du Musée DECK seraient-elles un
nouveau projet de «bâtisseur» s'ajoutant aux quelques dizaines
d'autres affichés par de la municipalité ?
Ce
que décrivent les deux est de l'ordre du leurre, du grand
amateurisme qui si cela devait se réaliser serait de l'ordre de la
destruction d'un outil d'attractivité prestigieux pour la ville.
DR
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